lundi 19 septembre 2016

Vos commentaires ...

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2 commentaires:

  1. Pas plus que nous n'avons été paternalistes, conciliantes et magnanimes envers d'autres bigotes, comme certaines chrétiennes, nous n'avons à devenir maternaliste envers celles musulmanes pour l'expression outrée qu'est le jiljabini dans l'eau ou l'air. Ce sont des citoyennes de plein droit, majeures et vaccinées. Il faut donc faire appel à elle en citoyennes responsables : il faudrait plaindre la dévotion qui délibérément nous assigne à êtres impudiques, impies, immodestes, tentatrices pécheresses qui agressons ces pauvres hommes inextinguibles toujours excusés de leurs féminicides ? Quand l'injonction à peine dissimulée à la sharia'a (qran inclus & al.) vient de femmes de foi, ce serait plus supportable ? La mèche est éventée. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/06/devoilez-vous-mesdames-une-fois-pour.html

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  2. Chères signataires,

    La réponse proposée ci-dessus ne semble pas précisément rappeler les enjeux du texte publié dans l'Humanité.

    Il me semble que les auteures ont bien mentionné au premier, ainsi qu'au second paragraphe qu'elles ne cautionnaient en rien le voilement des femmes - même sous la forme burqa aquatique. Au contraire, il est bien écrit que, bien qu'elles se réjouissent de la décision du Conseil d'Etat concernant les arrêtés relatifs au burkini, cela pourrait donner l'impression aux "conservateurs religieux" d'une légitimation et neutralisation de ce "vêtement sexiste". De même qu'elles rappellent leur engagement contre les revendications communautaristes faites au nom de l'islam, et que les tenants défendent moyennant victimisation larmoyante.

    Le problème du texte est bien ailleurs et il porte sur la gestion politique des questions identitaires. Au lieu d'affirmer la vocation politique du féminisme, elles en font un opérateur thérapeutique : les femmes portant voile ou burkini sont des innocentes irresponsables, et il serait du devoir des féministes, lesquelles auraient manifestement une mission salvatrice, de les aider à "conscientiser" l'oppression qui les conduit à troquer leur liberté, pour leur sécurité. Dans une autre mesure, les maires auraient simplement fait preuve d'opportunisme en se saisissant de la question : la verbalisation des femmes burkinées ne répondrait qu'à des fins électoralistes. On reconnaît ici toute la doctrine sacrée nommée "sororité" : le féminisme est social, il se situe entre le politique(Institutions Publiques) et la coutume patriarcale (dans la société civile) où l'islamisme s'incruste . On nous dit donc que dans tous lieux, les femmes sont perdantes. En fait, c'est un problème inhérent au féminisme militant qui ne pense pas le politique mais seulement la faction - en cela vous avez raison de réaffirmer la Loi Républicaine contre le dogme qui risquerait de devenir la norme commune à force d'un attentisme prétendu bienveillant, puisqu'il peine à reconnaître les racines culturelles (j'entends, partant de la société civile) de ce qui pourrait s'institutionnaliser. Et cela vaut pour tous les intégrismes.

    Je ne sais pas s'il existe un vrai féminisme, par contre ces controverses montrent toute la nécessité d'une refondation sérieuse, et le texte proposé ci-dessus gagnerait en clarté s'il reprenait quelques éléments de l'article publié dans l'Humanité pour faciliter la lecture.

    Je vous remercie,

    Virginia Pele

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